La SGI a publié une déclaration avant la COP30 pour mobiliser la solidarité mondiale dans la lutte contre la crise climatique

Dans sa déclaration, la SGI avertit que, si le réchauffement climatique dépasse le seuil de 1,5 degré fixé dans l’Accord de Paris, la vie, les moyens de subsistance et la dignité des populations du monde entier subiront des dommages encore plus graves, et elle exprime sa préoccupation devant l’érosion de la solidarité internationale. Une dynamique vitale est en train de s’essouffler, car la coopération mondiale visant à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre se heurte à de sérieux obstacles.

L’avertissement est lancé en ces termes : « Dans un contexte d’incertitude et d’instabilité croissantes, un sentiment de résignation risque de s’installer dans le cœur des populations du monde entier, qui pourraient se décourager et penser que la résolution de la crise climatique les dépasse. Si un tel désespoir venait à se propager, non seulement il saperait l’élan nécessaire pour intensifier l’action climatique, mais il compromettrait également l’engagement dans les actions en cours. »

Pour inverser cette tendance, la déclaration présente deux propositions principales. La première est un appel à la mobilisation de la société civile, qui vise à unir la volonté des peuples du monde entier pour jeter les fondements d’une action ancrée dans la détermination à ne jamais renoncer à relever les défis posés par cette crise.

Cette proposition met l’accent sur le rôle important que les différentes traditions religieuses ont à jouer, étant donné que plus de 80 % de la population mondiale adhère à une forme de foi ou de croyance. Les communautés religieuses sont particulièrement bien placées pour inspirer les changements de comportement indispensables dans la lutte contre la crise climatique. Et la SGI recommande que davantage d’occasions soient créées pour que les groupes religieux puissent partager de bonnes pratiques et œuvrer de concert, de façon à ouvrir des pistes d’action contre la crise climatique et à bâtir une société mondiale durable.

La seconde proposition préconise la création d’un conseil permanent de la jeunesse au Secrétariat de la CCNUCC, qui serait chargé d’élaborer des propositions et des stratégies de mise en œuvre à présenter à chaque COP. Cette proposition s’appuie sur le plaidoyer soutenu des jeunes en faveur de leur participation accrue à la prise de décision en matière de gouvernance climatique.

Selon Hirotsugu Terasaki, directeur général de la SGI pour la paix et les enjeux mondiaux : « Ce sont les jeunes qui ont revendiqué le plus vigoureusement la justice climatique à travers le monde. Nous sommes convaincus que la création d’un tel conseil, dirigé par des jeunes, au Secrétariat de la CCNUCC serait un symbole puissant de changement significatif en cette période critique. »

La déclaration souligne le rôle clé joué par la jeunesse dans le processus qui a conduit à l’avis consultatif révolutionnaire rendu en juillet dernier par la Cour internationale de Justice (CIJ), selon lequel les États ont l’obligation de protéger l’environnement contre les émissions de gaz à effet de serre et de coopérer entre eux pour prendre des mesures efficaces. C’est grâce à la mobilisation du groupe de jeunes « Étudiants des îles du Pacifique luttant contre le changement climatique » (PISFCC) que l’État du Vanuatu a pris l’initiative d’établir une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a déclenché la procédure judiciaire de la CIJ.

Le texte intégral en français de la déclaration de la SGI est disponible ici.

La Soka Gakkai est une organisation bouddhiste mondiale à fort ancrage local, qui œuvre à promouvoir la paix, la culture et l’éducation en mettant l’accent sur le respect de la dignité de la vie. La Soka Gakkai internationale (SGI) est accréditée comme ONG dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l’ONU depuis 1983. La présente déclaration a été rédigée par le Comité des perspectives mondiales de la SGI, qui se compose de responsables de la SGI engagés dans des activités pour la paix dans divers pays des régions Afrique, Asie-Pacifique, Europe, Amérique du Nord et Amérique latine. Elle s’appuie sur les idées avancées dans les propositions pour la paix que le président de la SGI, Daisaku Ikeda (1928-2023), a publiées entre 1983 et 2022 pour commémorer la fondation de la SGI.

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