Partie 3 : Kosen rufu et la paix mondiale
Chapitre 24: L’organisation destinée à faire avancer kosen rufu [24.7]
24.7 Kosen rufu commence dans les réunions de discussion
Le président Ikeda souligne que la pratique correcte du bouddhisme de Nichiren se trouve dans les réunions de discussion de la Soka Gakkai, dont les traits caractéristiques sont le dialogue, l’espoir et les encouragements.
Mme Jutta Unkart-Seifert, ancienne sous-secrétaire du ministère fédéral de l’Éducation, des Arts et des Sports d’Autriche, a dialogué avec de petits groupes de membres de la Soka Gakkai dans différents endroits du Japon. À la suite de ces rencontres, elle en a conclu que le secret de l’essor et du développement de la Soka Gakkai se trouvait dans l’ouverture d’esprit et l’égalité au sein de notre organisation. Je suis tout à fait d’accord avec elle.
Dans les réunions de discussion de la Soka Gakkai brille la lumière du dialogue, de l’ouverture de cœur, de l’égalité, de la philosophie et de l’espoir.
Mois après mois, je pense toujours avec une grande joie aux activités qui vont se dérouler durant la semaine de réunions de discussion. Je vois la lumière chaleureuse qui luit derrière les fenêtres de chaque lieu de réunion de discussion à travers tout le Japon. J’entends les voix enthousiastes des membres qui entonnent les chants de la Soka Gakkai et leurs rires joyeux. J’imagine les sujets de conversation qui seront abordés et la détermination transmise par chacun. J’aimerais pouvoir m’asseoir discrètement dans chaque lieu où se déroule une réunion de discussion, et applaudir et encourager de tout mon cœur chaque intervenant. J’aime vraiment beaucoup les réunions de discussion !
*
Dans l’un de ses écrits, Nichiren écrit : « Ceux qui sont résolus à rechercher la Voie devraient se réunir et écouter le contenu de cette lettre. » (Écrits, 207) En d’autres termes, les réunions de discussion – où les membres se réunissent pour étudier les écrits de Nichiren, se soutenir et s’encourager mutuellement, et approfondir leur foi – incarnent la pratique correcte du bouddhisme de Nichiren.
Un jour, un jeune homme a dit au président Makiguchi qu’il estimait plus avantageux d’organiser des conférences à grande échelle que des petites réunions de discussion. « Non, ce ne serait pas plus avantageux, a répondu sans hésiter M. Makiguchi. Le dialogue représente la seule manière d’échanger avec autrui sur les problèmes de la vie. Par nature, dans une conférence ou un grand rassemblement, le public n’a pas le sentiment d’être acteur. Même le traité de Nichiren Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays a été écrit sous forme de dialogue, voyez-vous. »
M. Makiguchi parcourait de très grandes distances pour dialoguer avec ne serait-ce qu’un seul individu. Il organisait une réunion de discussion même pour une seule personne. Et sa conviction ne faiblit pas quand il fut incarcéré par les autorités militaristes pendant la guerre. Il défia les geôliers qui l’interrogeaient, en leur disant : « Y a-t-il une différence, en termes de conséquence, entre le fait d’échouer à faire le bien et le fait d’accomplir un acte répréhensible ? » Il réfutait leurs fausses conceptions par des arguments logiques et sensés sur ce qu’étaient les enseignements bouddhiques corrects et erronés.
Lors de sa nomination en tant que deuxième président de la Soka Gakkai en 1951, M. Toda déclara que kosen rufu commence par des dialogues de personne à personne, en tête à tête1.
Dans l’un de ses écrits, Nichiren cite un proverbe : « […] un est la mère de dix mille. » (Écrits, 132) Conscients de l’importance d’une seule personne, les présidents fondateurs de la Soka Gakkai ont agi avec la détermination de partager le bouddhisme de Nichiren avec toutes les personnes rencontrées. Cette ferme détermination a conduit à l’essor actuel du mouvement de kosen rufu.
Texte adapté d’un essai de la série « Ningen seiki no hikari (La lumière du siècle de l’humanité) », publié en japonais dans le journal Seikyo, le 20 janvier 2006
La sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.
- *1Traduit du Japonais. Cf. Josei Toda, Toda Josei zenshu (Œuvres complètes de Josei Toda), Tokyo, Seikyo Shimbunsha, 1983, vol. 3, p. 431.