Partie 3 : Kosen rufu et la paix mondiale
Chapitre 24: L’organisation destinée à faire avancer kosen rufu [24.9]
24.9 Que signifie l’expression « Bouddha Soka Gakkai » ?
À travers son explication de la signification du concept de « Bouddha Soka Gakkai » énoncé par Josei Toda, le président Ikeda souligne l’importance de la noble mission de la Soka Gakkai, l’harmonieuse communauté des pratiquants directement reliés à Nichiren, qui s’efforcent de réaliser kosen rufu.
Comme l’affirme Nichiren : « Puisque la compassion de Nichiren est vraiment grande et capable de tout inclure, Nam-myoho-renge-kyo se propagera pendant dix mille ans et, plus encore, pour toute l’éternité. » (Écrits, 742) Il appelle ses disciples à transmettre largement à travers le monde la Loi merveilleuse éternelle, qui ouvre la voie de l’illumination pour toute l’humanité au cours de l’époque illimitée de la Fin de la Loi. Notre noble organisation, la Soka Gakkai, est apparue à l’époque contemporaine, dans une société gangrénée par la guerre et la souffrance, portée par le vœu de remplir cette noble mission en accord avec l’intention du Bouddha.
M. Toda dit un jour qu’il s’agissait là d’un honneur et d’une immense source de fierté pour la Soka Gakkai, et il partagea avec moi sa conviction que, dans les écrits bouddhiques futurs, notre organisation serait à coup sûr appelée « Bouddha Soka Gakkai ». J’ai été parcouru d’un frisson lorsqu’il a prononcé ces mots.
Un bouddha nommé Roi-Son-Majestueux apparaît dans le chapitre « Le bodhisattva Jamais-méprisant » du Sûtra du Lotus. Mais ce bouddha n’est pas un individu unique. Après l’entrée dans l’extinction du premier Roi-Son-Majestueux, un autre bouddha Roi-Son-Majestueux apparaît, puis « Il en fut ainsi et de la même manière, jusqu’à ce que vingt milliards de bouddhas soient apparus les uns après les autres, tous portant le même nom. » (SdL-XX, 256)
En d’autres termes, selon le Sûtra du Lotus, « vingt milliards de bouddhas », tous portant le même nom Roi-Son-Majestueux, se sont continuellement efforcés de conduire les êtres humains à l’illumination au cours d’une période incroyablement longue. Selon la brillante explication de M. Toda, cette série de bouddhas portant le même nom pouvait être considérée comme une organisation ou une communauté harmonieuse de pratiquants appelés bouddhas Roi-Son-Majestueux.
Bien que la durée de vie d’un être humain soit limitée, si l’esprit fondamental de l’engagement pour kosen rufu est transmis du maître aux disciples, génération après génération, au sein d’un organisme réunissant les pratiquants, alors cette organisation fera jaillir la force vitale éternelle du bouddha qui œuvre continuellement à guider tous les êtres sur le chemin de l’illumination.
La Soka Gakkai diffuse la grande lumière de la compassion, dissipant les ténèbres de la souffrance des êtres humains et leur transmettant espoir et courage. Elle rugit tel un lion pour défendre la vérité et la justice, et vaincre avec audace le mensonge et l’injustice. Elle possède une conviction inébranlable dans le pouvoir de la foi, qui permet à chacun de transformer son karma et de forger le bonheur pour soi et pour les autres. Ce rassemblement harmonieux est fondé sur le principe de « différents par le corps, un en esprit », telle une citadelle imprenable du maître et du disciple, capable de repousser n’importe quel assaut des trois obstacles et des quatre démons1.
Il ne fait aucun doute que l’« héritage de la foi pour atteindre la bouddhéité » (cf. Écrits, 218) vibre au cœur de la vie des maîtres et disciples de Soka, tel un courant qui se déverse continuellement de toute éternité.
C’est la raison pour laquelle M. Toda affirma que si les paroles d’un bouddha dans les temps à venir devaient être consignées dans des écrits comme elles le furent par le passé, la Soka Gakkai – la communauté harmonieuse des pratiquants directement reliés à Nichiren et qui œuvrent pour kosen rufu – pourrait tout naturellement être mentionnée comme le Bouddha Soka Gakkai. Telles sont la noble mission et la grandeur inégalée de notre organisation.
Dans une lettre adressée à un disciple, Nichiren écrit à ce sujet : « Si vous deviez quitter cette vie avant moi, il vous faudra vous présenter aux dieux célestes Brahma et Shakra [les deux principales divinités protectrices du bouddhisme] […]. Dites-leur que vous êtes un disciple du moine Nichiren, premier pratiquant du Sûtra du Lotus au Japon. » (Écrits, 83)
En tant que fiers disciples de Nichiren de l’époque contemporaine et fiers membres de la Soka Gakkai unis dans l’esprit d’unité du maître et du disciple, continuons de lutter pour kosen rufu jusqu’à la fin de notre vie, et pour toute l’éternité. Prenons les devants en toute confiance et avec fierté !
Extrait de la série d’essais intitulée « Ningen seiki no hikari (La lumière du siècle de l’humanité) », publiée en japonais dans le journal Seikyo, le 10 mai 2006
La sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.
- *1Trois obstacles et quatre démons : diverses sortes d’obstacles et d’entraves à la pratique bouddhique. Les trois obstacles sont 1) l’obstacle des désirs terrestres, 2) l’obstacle du karma, 3) l’obstacle de la rétribution. Les quatre démons sont 1) l’entrave des cinq composants, 2) l’entrave des désirs terrestres, 3) l’entrave de la mort, et 4) l’entrave du roi-démon.