Partie 3 : Kosen rufu et la paix mondiale
Conclusion : Vers l’avenir [5]

5. La Soka Gakkai ouvrira toujours une voie vers l’avenir

Le président Ikeda souligne le pouvoir de transformation que contient l’enseignement du bouddhisme de Nichiren, en rappelant la conviction de Nichiren que l’époque la plus troublée annonce l’arrivée d’une période de nouvel espoir, où l’enseignement correct s’épanouira. Il affirme que la Soka Gakkai, dont les membres sont unis dans l’esprit d’unité entre maître et disciple, trouvera toujours un moyen d’aller de l’avant en dépit de tous les obstacles et de tous les défis.

La croissance et le développement d’une société ne dépendent que des idéaux et philosophies prisés par ceux qui la composent.

Au temps de Nichiren, ses contemporains refusèrent de reconnaître le bien-fondé de ce qu’il leur annonçait. Ils se montraient indulgents envers les offenses à la Loi, qui causaient tant de souffrances aux personnes ordinaires. Une société de ce type ne pouvait guère se développer et prospérer, d’autant qu’elle légitimait les écoles bouddhistes erronées, qui n’avaient que faire du bonheur des personnes ordinaires ou qui faisaient semblant de s’en préoccuper sans que cela produise le moindre effet.

Mais c’est dans des périodes de grande confusion et de tumulte que la sagesse de l’enseignement correct du bouddhisme apparaît dans toute sa clarté. Nichiren était tout à fait convaincu que la nuit, à ses heures les plus sombres, annonçait l’aube de l’éveil de l’humanité – c’est-à-dire qu’il y avait là une opportunité de changement, un tournant. « Un grand mal annonce l’arrivée d’un grand bien » (Écrits, 1130), écrit Nichiren. Ce qui revient à dire : « Rien ne sert d’être pessimiste. Moi, Nichiren, détenteur de la sagesse solaire du Bouddha, je suis apparu pour répondre aux besoins de cette époque sombre. Un grand mal annonce l’arrivée du grand bien de kosen rufu. » Les disciples de Nichiren ont dû puiser beaucoup d’inspiration et de courage dans sa conviction et sa détermination.

Nichiren écrit aussi : « Si le Jambudvipa [le monde entier] était sur le point de tomber intégralement dans le chaos, il ne fait aucun doute que [ce sûtra] “se répandrait dans tout le Jambudvipa” (cf. SdL-XXVIII, 301). » (Écrits, 1130) Certes, le bouddhisme de Nichiren ne prône en aucun cas une vision apocalyptique ; sa finalité est plutôt de mettre un terme aux souffrances des êtres humains et de leur permettre de parvenir au bonheur dans le monde réel. C’est précisément parce que l’époque de la Fin de la Loi est une époque de défis apparemment insurmontables que nous pouvons transformer les choses, surmonter les pratiques mauvaises du passé, procéder à des réévaluations radicales et partir de la source pour trouver des solutions de changement. Une transformation aussi profonde se heurtera tout naturellement à des résistances, mais c’est la seule façon d’ouvrir de nouvelles voies et d’avancer. Le bouddhisme de Nichiren représente un engagement inébranlable à transformer la réalité dans un sens positif – c’est un enseignement qui nous permettra de changer immanquablement ce monde saha1 si troublé en un monde de paix et de bonheur.

D’après Shori no kyoten gosho ni manabu (Apprendre des Écrits de Nichiren : les enseignements pour la victoire), vol. 7, publié en japonais, août 2014

La sagesse pour créer le bonheur et la paix est une compilation des écrits de Daisaku Ikeda sur une base thématique.

  • *1Le monde saha : notre monde, qui se caractérise par une multitude de souffrances. Souvent traduit par le monde de l’endurance. En sanskrit, le terme saha signifie la terre ; il dérive d’une racine qui signifie « supporter » ou « endurer ». C’est pourquoi, dans les versions chinoises des textes bouddhiques, saha est rendu par la notion d’endurance. Dans ce contexte, le monde saha désigne un monde dont les habitants doivent endurer des souffrances.